CINQ OBJETS DIVINS 03 Le sang de l'independance by Goudin Lucie

Auteur:Goudin, Lucie [Goudin, Lucie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

CHAPITRE DIX-NEUF

VILLE D’ESPOIR

À l’approche d’Ormède, la tension s’intensifiait et l’excitation arrivait à son comble.

Tous désiraient s’enquérir de la situation actuelle à la capitale. Tous voulaient savoir comment la défense et les plans d’attaque avaient été organisés. Plus ils approchaient, plus Dwirek revenait dans son élément.

Ce fut en fin de journée qu’ils arrivèrent à Ormède. Là, les étrangers eurent le souffle coupé. Aucun n’avait imaginé une telle beauté.

Les falaises dorées se dressaient tel un fer à cheval mais de façon plus rectangulaire. Elles prenaient en réalité la forme d’un U. À leur point culminant, les deux côtés parallèles atteignaient les cinquante mètres alors que le troisième pan de roche dorée faisait plus du triple. Au milieu de celui-ci avait été bâtie avec des pierres une imposante colonne, s’élevant pour sa part à plus de deux cents mètres. A son sommet, un drapeau flottait au gré du vent. Il devait sans nul doute s’agir de la partie royale.

Au pied de ces falaises sculptées pour être habitables, de nombreux logements avaient été construits. La ville s’étendait sur environ mille mètres de largeur. En longueur, elle s’étirait sur plus de deux kilomètres au bout desquels les deux falaises parallèles commençaient à disparaître petit à petit.

Même s’ils étaient loin de l’entrée principale d’Ormède, tous purent voir au-delà des bâtisses des tentes installées afin de gérer le surplus de population dû à l’arrivée des rebelles. Dwirek se doutait que, parmi eux, il trouverait aussi des rescapés du Nord.

— C’est incroyable, s’émerveilla Déladia.

— Très renfermé, remarqua Azamoon.

À cause de cette remarque, aucun n’osa parler. De cette disposition des lieux, un point négatif surgit dans l’esprit des étrangers. Ormède était un coupe-gorge, un tombeau à ciel ouvert à cause de ces falaises qui l’encerclaient presque entièrement. S’ils ne parvenaient pas à repousser l’ennemi, personne ne pourrait s’enfuir. C’était réussir ou périr.

— Je pense que nous devrions nous dépêcher, lança Lyzer. Il est déjà tard.

Ils s’éloignèrent de leur lieu de contemplation pour se diriger vers l’entrée de la ville.

Ils arrivèrent à une rivière qui se dirigeait vers le bord de la falaise. Le bruit d’une cascade brisait le silence qui s’était installé brusquement face à l’arrivée de la nuit. Ils franchirent un pont et, interminablement, ils dévalèrent la douce pente qui les mènerait devant Ormède.

Une fois près des premières tentes, ils descendirent de leur monture.

Entre les habitations rudimentaires et les nombreux flambeaux, les nouveaux arrivants virent des rebelles et des soldats vagabonder malgré l’heure tardive.

— Où allons-nous dormir ? demanda Adwir en s’étirant.

Sur leur gauche, à l’entrée d’une tente, un homme prit conscience de leur présence. Il disparut sous l’habitacle et réapparut quelques secondes plus tard avec un registre. Il se dirigea vers eux.

— Qui est le chef de votre groupe ? demanda-t-il pour faire le point avec lui.

— Nous sommes deux groupes, précisa Ranaghar.

— Je suppose que vous êtes à la tête du vôtre ? D’où venez-vous ?

— Nous sommes des Sudistes. Nous venons de la ville Arctia bien que le jeunot nous ait rejoints à partir de Condor.

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